Le meurtre d'un jeune homme, tué en pleine rue, par un malade mental souffrant de schizophrénie, le 12 novembre à Grenoble, faisait resurgir dans l'actualité la question de l'encadrement des malades psychiatriques. Le Président, Nicolas Sarkozy6272962732, annonçait alors le 2 décembre dernier un plan de réforme de l'hospitalisation d'office.
Sécurisation des hôpitaux psychiatriques, création de 4 unités pour malades difficiles (UMD) et de 200 nouvelles chambres d'isolement, "obligation de soins effective", dispositif de géolocalisation
de certains malades, tel est le programme prévu dans ce plan auquel 70 millions d'euros devraient être consacrés.
Une commission présidée par Edouard Couty a été chargée de travailler sur l'organisation des prises en charge en psychiatrie et en santé mentale ainsi que le parcours de soins des patients. Il doit remettre mi-décembre un rapport à la ministre de la santé.
A travers la politisation de ces questions de santé mentale, beaucoup dénoncent un retour du tout sécuritaire allant à l'encontre des progrès de la psychiatrie et un risque de légiférer sous le coup de l'émotion.
Si de nombreux psychiatres s'accordent sur la nécessité de réformer l'hospitalisation d'office, beaucoup rappellent la nécessité de ne pas confondre malade et délinquant.
Entre protection de la Société, manque de structures d'accueil adaptées et réelle reconnaissance des questions de santé mentale, comment répondre aux attentes et aux problèmes de la prise en charge des malades psychiatriques en France ?
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